LFI Madagascar

 

Le 11 septembre 1973, la CIA, (les services de renseignement aux USA, pays qui se proclame le champion de la démocratie) ont orchestré un coup d’État militaire au Chili, renversant le président Salvador Allende, démocratiquement élu.

Le putsch fut mené par le général Augusto Pinochet. Selon les historiens, après la prise du pouvoir, plus de 3000 militants de gauche ont été assassinés à Santiago, et des dizaines de milliers de personnes ont été emprisonnées. La torture y était courante, souvent jusqu’à la mort.

Quelques heures seulement après le coup, le stade national de Santiago fut transformé en camp de détention géant. Environ 5000 prisonniers y furent enfermés, soumis à des tortures brutales. La plupart n’en sont jamais sortis. Parmi eux se trouvait Víctor Jara, célèbre metteur en scène et chanteur engagé, qui fut exécuté par balles en plein milieu du stade. Son corps fut abandonné dans la rue pendant plusieurs jours, sans que personne n’ose s’en approcher.

Après ce coup d’État sanglant, la France envoya plusieurs de ses agents du renseignement pour former les services secrets de Pinochet aux techniques d’interrogatoire apprises durant la guerre d’Algérie. Ces « experts » français supervisaient eux-mêmes les séances de torture (merci la France pays des « droits de l’homme »).

Sur la photo : Salvador Allende, sortant de son palais pour affronter les putschistes. C’est la dernière image connue de lui.

Au Chili, la voix de Víctor Jara résonne encore, portée par ses chansons dans les foyers de celles et ceux qui n’oublient pas qu’il faut toujours chanter pour la liberté et la justice.
C’est notre 11 septembre que nous n’oublierons jamais.