LFI Madagascar

Chapitre 13 : Les grands chantiers de la bifurcation écologique

13.5 – Souveraineté alimentaire et révolution agricole : pour une agriculture écologique et paysanne

13.5.1 – Constat :

L’agro-business détruit tout : les écosystèmes, notre santé et celle des paysans. Les maux sont connus : pesticides, gigantisme agricole, soumission aux marchés financiers. Ce système met à mal notre capacité à nourrir l’humanité. L’agriculture écologique et paysanne doit nourrir la population et ceux qui en vivent.

13.5.2 – Mesure clé : Instaurer une agriculture relocalisée, diversifiée et écologique et créer 300.000 emplois agricoles

    • Garantir des prix rémunérateurs aux producteurs par des prix planchers pour les agriculteurs, interdire les ventes à perte et mettre en place une caisse de défaisance pour reprendre les dettes agricoles des convertis au 100 % bio

    • Garantir aux agricultrices et agriculteurs le droit à une retraite digne en engageant une réforme du système des retraites agricoles

    • Refondre la PAC (politique agricole commune) et orienter les aides publiques agricoles pour favoriser la production écologiquement soutenable, l’intensité en main d’œuvre des exploitations et le développement des protéines végétales

    • Faire une réforme agraire pour encourager l’installation de nouveaux agriculteurs et permettre le développement d’un tissu de nombreuses exploitations à taille humaine

    • Mettre en place un plan de protection généralisée du foncier agricole, forestier

    • et naturel en vue de mettre en œuvre le « zéro artificialisation nette » des sols dès 2027 en hexagone

    • Planifier la réduction progressive des doses d’engrais et de pesticides, interdire immédiatement les plus dangereux (glyphosate, néonicotinoïdes) et l’importation de productions qui en contiennent

    • Instaurer un protectionnisme écologique en fonction des conditions de production et de rémunération du travail agricole : appliquer la clause de sauvegarde pour interdire l’importation de produits mettant en cause une norme sanitaire nationale et garantir un prix minimum d’entrée face à la concurrence déloyale

    • Limiter le prix final des produits alimentaires en fixant des coefficients multiplicateurs et en encadrant les marges des industries agro-alimentaires et de la grande distribution

    • Développer les circuits courts pour réduire la circulation des marchandises et l’utilisation d’emballages

    • Protéger nos produits du terroir de la concurrence internationale en garantissant les moyens de l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO), qui permet de maintenir l’Appellation d’origine protégée (AOP), l’Appellation d’origine contrôlée (AOC) et l’Indication géographique protégée (IGP)