La légende de Kawa le forgeron et le Nouroz, la fête kurde de la liberté:
La légende de Kawa le forgeron et le Nouroz, la fête kurde de la liberté:
La légende kurde raconte qu’il y a fort longtemps, il y avait un roi maléfique qui fut frappé par une malédiction, lui et son royaume.
Le soleil refusa de se lever sur ses terres, et il devint impossible de faire pousser de la nourriture.
Ce roi, nommé Zahhak, avait une autre malédiction : il possédait deux serpents attachés à ses épaules. Lorsque les serpents avaient faim, il souffrait de douleurs intenses, et la seule chose qui pouvait apaiser leur faim était les cerveaux d’enfants. Ainsi, il tuait chaque jour deux enfants des villages voisins et les offrait en sacrifice aux serpents.
Le roi Zahhak tua 16 enfants, et il ne resta qu’une seule petite fille dans le village Kurde, la fille de Kawa, le forgeron. Kawa élabora alors un plan pour la sauver, et au lieu de sacrifier sa propre fille, il offrit un mouton et donna le cerveau du mouton au roi, qui ne remarqua pas la ruse. Les habitants du village adoptèrent cette astuce et envoyèrent leurs enfants vivre avec Kawa dans les montagnes, où il leur assurait la sécurité. Les enfants grandirent dans les montagnes et Kawa les forma aux arts martiaux, jusqu’à ce qu’ils deviennent une grande force. Lorsqu’ils furent prêts, ils descendirent des montagnes sous la conduite de Kawa, envahirent le château du roi maléfique, le vainquirent et le tuèrent.
Pour annoncer la nouvelle aux villages voisins, Kawa construisit un grand feu de signalisation qui illumina le ciel et purifia l’air de la malice du roi Zahhak. Ce matin-là, le soleil se leva de nouveau, et la fertilité revint sur les terres du village, marquant ainsi le début d’un nouveau jour, ou « Nowruz » comme on l’appelle en kurde, c’est le 21 mars.
Hommage à ce peuple tenace et combatif qui lutte depuis plus d’un siècle pour défendre son existence et son identité, hommage aux fils et aux filles du soleil et à l’épopée de Kobani.
Remarque : De nombreux peuples et communautés célèbrent la fête de Nowruz en plus du peuple kurde, tels que les Perses, les peuples d’Asie centrale, les Ismaéliens et les Zoroastriens. C’est une fête qui porte un riche patrimoine culturel et qui rassemble des peuples et des cultures divers autour du monde.
Bien que les manières de célébrer cette fête varient, elle reste un symbole de renouveau et de nouveaux commencements, et puisse ce soit le début d’une nouvelle Syrie, encore plus belle que tout ce qui a précédé.